Eté 2015

Nous aurions aimé ne pas écrire ce post, mais nous sommes assez désespérés. 

Existe-t-il des parcours plus difficiles que d’autres ? Nous le croyons. Jouons –nous de malchance ? Nous en avons l’impression. Cela fait un an presque jour pour jour que notre première mère porteuse Ami Fitzpatrick nous a lâché sans aucune explication et que notre avocat essaie de récupérer l’argent qu’elle nous doit. 

Puis nous avons rencontré Stéphanie, une jeune femme extraordinaire par le biais d’OAC. L’exact opposé d’Ami, une jeune femme douce et sensible, pleine de générosité et d’attention. Hélas une fois de plus nous avons joué de malchance, la clinique avec laquelle nous avions entamé une collaboration a été rachetée par une autre clinique et ainsi nous avons perdu du temps. Beaucoup trop de temps - plusieurs mois. Avec en plus une relation humaine très peu satisfaisante (c'est un euphémisme) avec la nouvelle clinique.

Et puis il s’est avéré lors des deux premières tentatives de transfert avec Stéphanie qu’il y avait un petit souci. A l’heure actuelle, tout a été mis en branle pour que le problème (pas vraiment identifié) soit résolu et Stéphanie a été d’une implication à toute épreuve, mais toujours rien. Nous sommes dans l’expectative et dans l’attente des derniers résultats des examens de Stéphanie pour savoir quand et si le prochain transfert aura enfin lieu. 

Disons que certains parents doivent plus se battre pour avoir des enfants, c’est sûrement notre cas, mais le chemin est long et nous devons nous serrer les coudes avec mon ami pour ne rien lâcher et continuer d’espérer. Et le temps avance inexorablement... Notre rencontre avec Stéphanie a été tellement forte et nous la voyons vraiment comme la mère porteuse de notre futur enfant qu’il nous est en même temps impossible de perdre tout espoir. Heureusement !

24 mars 2015

Je crois que tout le monde est dans les starting blocks. Les contrats ont été signés et nous voici dans cette zone temporelle assez inconfortable, celle où il va se passer quelque chose mais où rien n'est encore complètement calé. Prochaine phase dans les jours à venir: la prise du traitement par Xenia et Stéphanie, la première donne ses ovocytes, la deuxième va porter notre futur enfant. Trois semaines de traitement pour caler les cycles (tout cela est assez technique) et elles s'envoleront pour NY afin de procéder au transfert des ovocytes, à la FIV tant attendue. Et puis normalement quelques jours après si tout se passe bien, le compte à rebours des 9 mois, enfin un peu moins puisque apparemment avec la FIV nous "gagnons" quelques jours. Nous sommes donc heureux bien sûr, mais tellement "épuisés" d'attendre, que cette phase nous paraît interminable. C'est un drôle de sensation. Nous essayons de rester calme et de lâcher prise mais il y a tellement d'incertitudes et tout cela est tellement (géographiquement) lointain que cela demande une concentration zen pour tenir le coup. Nous ne le cachons pas, toute cette période depuis la rencontre avec l'agence jusqu'à aujourd'hui n'est pas un fleuve tranquille, il faut suivre chaque étape, motiver les troupes et ne pas perdre de vue ce qui va se passer dans quelques mois: nous allons être père à nouveau. Nous avons pourtant tellement attendu que quelques mois de plus ou de moins pourraient paraître anodins, il n'en est rien. Heureusement à la maison, la vie continue, les semaines avec Ruben notre fils âgé de 6 ans et le boulot qui nous aspire et ne nous laisse que peu de répit. Dans quelques mois, nous en sommes sûr, nous aurons oublié tout cela!

Quelques jours avant (samedi 7 février 2015)

Nous sommes à quelques jours avant. Avant le big step, avant que les contrats ne soient signés et que nous puissions entrer dans une phase concrète. Heureusement, nous avons Stéphanie. C'est une rencontre inestimable. Nous avons subi un grand choc après le désistement d'Ami, mais finalement c'est un mal pour un bien. Stéphanie est une fille incroyable, tellement naturelle et avec l'envie de faire les choses. Chacun de notre côté (Xenia, Stéphanie et nous), nous allons préparer à notre manière l'avenir et changer nos vies. Nous avons l'impression d'avoir attendus des années et des années, et parfois même nous avons encore du mal à y croire tellement les étapes ont été longues et parfois semées d'embuches, pourtant aujourd'hui nous y sommes presque. Enfin à quelques mois près! Mais nous saurons être patients. Cette semaine nous signons les contrats et les filles peuvent commencer le traitement avant de pouvoir faire le transfert, nous espérons au plus vite. Cette année nous allons avoir 42 ans et nous avons assez attendus. Heureusement nous avons notre petit amour 6 ans déjà, il ne le sait pas vraiment encore (quoique) mais il va avoir un petit frère ou une petite soeur.
A suvre...

Décidément, même dans l’attente, le temps passe à une vitesse fulgurante ! Déjà plusieurs mois depuis le dernier billet, il nous semble que c’était hier.

Ce qui avait à peine commencé au moment de la rédaction du dernier billet s’est depuis lors enraciné, accéléré et ce pour le meilleur.

Notre nouvelle porteuse, d’abord : c’est un ange ! Une fille incroyablement sympa, jolie, généreuse, facile, simple, sur la même longueur d’onde, compréhensive… je pourrais continuer longtemps comme ça, je suis sous le charme absolu. Et ce qui est fort dans l’affaire, c’est qu’apparemment elle est aussi sous le charme ! Une merveilleuse rencontre in fine. Et, quand on pense à ce qui s’est passé avec la première qui s’est désisté, un mal pour un bien.

Car, on s’en aperçoit après coup, et bien sûr par comparaison, les relations et le feeling sont sans commune mesure. Il nous semblait bien que ce n’était pas « l’éclate » avec Ami, mais avec le recul ça manquait tout simplement de « bonding ». Avec Stephanie notre nouvelle porteuse, c’est des mails à titre perso, comme ça, pour se dire trois mots, avoir une attention ou une pensée l’un pour l’autre, et presque tous les jours.

C’est aussi quelqu’un de très pro actif. A l’issue des examens médicaux il a été révélé qu’elle n’avait pas fait les vaccinations contre la varicelle notamment. Il semblait mieux qu’elle puisse bénéficier de ces vaccinations avant le transfert, même si, avec les délais entre la première injection et le rappel, il fallait respecter un délai d’un mois. Et bien en moins de 24h elle s’était arrangée, dès lors qu’elle avait su qu’on était d’accord pour que la vaccination ait lieu, pour voir son médecin et recevoir la première injection. Le rappel a été fait à la mi janvier, de là le traitement destiné à recevoir l’embryon dans les meilleures conditions va pouvoir commencer, et en parallèle on va signer le contrat nous liant à Stephanie.

Même si on est déjà allé aux US en juin pour les démarches auprès de la clinique et que rien ne nous oblige à y revenir, on est très tentés de tout faire pour y passer une semaine ou deux de vacances cet été ou peut-être avant. Histoire de se voir pour de vrai, parler en direct, être là à côté et (si tout va bien) participer un tout tout petit peu à la grossesse de Stephanie. Histoire aussi de faire en sorte que notre petit garçon soit un minimum préparé : au contraire des enfants qui voient qu’ils vont avoir un petit frère ou une petite sœur à travers le ventre de la maman  enceinte, le nôtre n’aura pas cette occasion de se faire à cette idée !

Nous sommes désormais sur l’horizon du transfert, un événement qui devient palpable, qui est là, tout près de nous. Ca fait bizarre quand quelque chose que l’on a attendu si longtemps devient là, tout proche…