C’’est assez difficile de se projeter finalement. Nous avons
déjà un petit garçon, nous connaissons cette attente (qui paraît interminable)
mais c’est comme si c’était à nouveau la première fois. J’ai l’impression
d’avoir tout oublié : les nuits, les couches, les pleurs, les difficultés…
ne restent que les moments fabuleux du présent avec notre petit garçon qui a 5
ans et demi. Notre envie d’avoir un deuxième enfant est très forte, mais cela
reste encore lointain. Pourtant depuis la semaine dernière, nous avons pu
parler à Amy. Amy vit en Georgie, elle est cette personne qui va nous permettre
d’avoir un enfant, cela me semble incroyable, lointain et en même temps, nous y
sommes, sur une ligne droite, tout proche du but. Quelques mois, 9 au minimum
et nous serons à nouveau parents. Tout se précipite, il faut se battre pour
obtenir un nouveau passeport et un visa car nous n’avions pas anticipé cela (le
passeport de mon amoureux était périmé et le mien pas biométrique) donc panique
à bord, branle bas de combat, mais je garde en ligne de mire ce voyage qui
s’approche. Juin, d’abord la clinique dans le New Jersey puis la rencontre avec
les gens de OAC et Amy, notre mère porteuse. Cet après midi, je suis allé
courir et je me suis demandé si je préférais avoir un garçon ou une fille. Un
garçon a priori, mais une fille pourquoi pas ! Je ne sais pas trop
finalement, je crois que je me sentirais plus à l’aise avec un garçon (je suis
un garçon, j’ai un frère, mon compagnon est un homme et mon premier enfant est
un garçon) alors les filles… Mais je crois que notre petit garçon aimerait
avoir une petite sœur. Alors pourquoi pas. Je pense aussi à sa naissance, si
tout se passe bien en juin ou en juillet 2015, j’imagine notre arrivée en
Georgie et puis la rencontre avec ce bébé. La première fois, avec notre petit
garçon, en décembre 2008, la rencontre fut tellement forte, nous avons passé
deux heures mon amoureux et moi à le regarder, le caresser, le choyer, lui
parler doucement, des mots d’amour et des regards d’amour. Le plus beau moment
de ma vie peut-être, alors j’ai hâte de le revivre. En attendant, il va falloir
attendre et être un peu patient. Ce n’est pas ma plus grande qualité. Je vais
apprendre.