L’horizon s’est dégagé sur notre chemin de paternité !
Ouf quel bonheur d’être de nouveau sur les rails…
Et pour ça il faut louer la pugnacité et le
professionnalisme de notre Ghizlane d’OAC.
D’abord l’écoute et la compréhension, face à une situation
difficile à vivre moralement – d’autant plus au vu de notre histoire
personnelle : nous qui avions déjà perdu ce temps et cet argent avec cette
autre agence américaine. Leur slogan « we’re here with open
arms » n’est pas usurpé, c’est rassurant de le constater en de tels
moments. Ghizlane, et même Souad, ont
été présentes, ont su trouver les mots et la bonne attitude et se sont
investies aussi, indirectement, dans le contentieux à venir.
Car l’histoire avec la surrogate qui s’est désistée n’est
pas terminée, loin s’en faut, elle ne fait peut-être même que commencer,
malheureusement. Bien que nous ne soyons signataires d’aucun contrat ni
engagement juridique avec elle, comme c’est nous qui avons payé, c’est à nous
de livrer bataille contre elle pour lui faire respecter les engagements qu’elle
a signés avec l’agence. C’est assez ubuesque et plutôt difficile à comprendre
vu de France (et pour nous, à avaler) mais c’est ainsi !! Notre avocat,
qui est également celui de l’agence (et qui fort heureusement se révèle
également quelqu’un de disponible, patient, compréhensif et professionnel), a
dans un premier temps tenté un recours amiable… sans succès. Elle ignore la
requête, elle qui apparemment est déjà engagée dans un autre processus, et
espère que nous renoncerons. Mais cela n’arrivera pas ! Ne serait-ce que
parce que ce serait trop facile et trop injuste ; et aussi parce que son
attitude passée et le mépris qu’elle montre aujourd’hui envers cette requête
donne indirectement raison aux détracteurs de la GPA. On ne peut concevoir de
laisser passer et on se dirige donc vers un contentieux long et pénible, avec
pour enjeu de récupérer ces 10.000$ dépensés et de clore ce mauvais chapitre.
Pour nous donner des forces, comme je l’écrivais ci-dessus,
voilà que nous sommes revenus clairement dans le projet grâce à notre rencontre
avec Stephanie, la petite trentaine, qui devrait devenir la nouvelle surrogate,
trouvée par OAC – après une première personne qui finalement s’est révélée
indisponible pour le projet. Nous n’avons échangé que par Skype mais on peut
déjà en dire beaucoup, et surtout qu’un vrai courant passe entre nous, que
comme disent les anglo-saxons : « we’re already bonding ». Quel
changement par rapport à la précédente ! Comme le veut l’usage elle a une
vie de famille stable, mariée depuis des années, deux petites filles, pour
lesquelles elle a arrêté de travailler pour les élever. Au nord de la Floride,
donc proximité géographique avec l’agence, les avocats, les psys… bref ce qui
rend les choses plus simples. Et avec, pour elle, un dossier déjà à l’étude à
la clinique de fertilité, une rencontre prévue avec notre donneuse (restée la
même – elle est si parfaite !) et bientôt un voyage programmé à la clinique
du New Jersey. En ligne de mire la perspective de signer le nouveau contrat
d’ici la fin de l’année et une grossesse, pourquoi pas, début 2015. C’est pour
elle sa première surrogacy, mais sa motivation est réelle, sincère, dans son
souhait d’aider une famille qui ne peut avoir naturellement d’enfant à en avoir
un – tout en indiquant aussi avec franchise que la destination de l’argent reçu
en compensation est déjà trouvée : ce sera pour les études des enfants.
On est véritablement ravi que ce soit cette famille là qui
nous soit désormais destiné, c’est une belle famille avec de beaux projets et
une belle mentalité