Sunday, April 27, 2014

Mon copain, lui, n’a pas autant de doutes, voire n’en a pas du tout : il sait que ce futur petit bout ce sera, lui (ou elle) aussi, toute sa vie, comme notre premier fils.
C’est étrange, dans un sens, tout ça : moi je ne suis pas sûr d’aimer autant que le premier (qui n’est pas mon enfant biologique) celui qui sera mon enfant de mon sang, tandis que mon homme lui n’a aucun doute sur cet amour alors même que l’enfant à venir ne sera pas le sien biologiquement parlant… La psychologie humaine est un grand, grand mystère ! Mais c’est sans doute bien ce qui fait que chaque être humain est unique.

Nous aurions voulu être papas à nouveau avant nos 40 ans. Surtout mon copain : il ne saurait certainement pas expliquer pourquoi, il doit y avoir dans son esprit une barrière psychologique marquée « 40 ans » au delà de laquelle on ne devient plus père. C’est sans doute aussi tout bonnement une question de capacités physiques : nous qui avons l’expérience d’un premier bébé savons l’énergie que prend le boulot (par ailleurs le plus difficile du monde, ce n’est pas une légende) de parents. Peut-être aussi que nous (et quand je dis nous, là encore c’est surtout mon copain) aurions souhaité un faible écart d’âge entre nos enfants, en rêvant de les voir jouer ensemble comme deux gamins qui ont l’âge de jouer aux mêmes jeux.

Mais notre fils a 5 ans et nous avons dépassé nos 40 ans, c’est ainsi : quelque part la vie en a décidé autrement. Des difficultés particulières nous ont fortement accaparées après la naissance du petit, elles ont duré quelques années, puis quand nous avons pu songer à un deuxième petit nous avons choisi, bien mal nous en a pris, une première agence américaine qui nous a fait perdre au final deux très précieuses années.


Franchement, qu’importe aujourd’hui ! Nous sommes véritablement en route vers l’aboutissement de notre rêve, nous le sentons, nous le vivons déjà dans notre chair et c’est finalement tout ce qui compte.

Tuesday, April 8, 2014

J’ai toujours su que je serai papa.
Etre papa c’est mon premier but dans la vie. Les femmes pour la grande majorité d’entre elles (probablement pas toutes, mais presque…) se rêvent mères, un jour, quand la vie leur permettra, dès que la vie leur permettra. Pour les hommes c’est moins évident, encore aujourd’hui, quoique… Pour les hommes homosexuels ça l’est encore moins !

Mais moi j’ai toujours su que je serai papa. Je suis trop plein d’amour, j’ai trop d’amour en moi, pour ne pouvoir le partager qu’avec ma famille, mon chéri et mes amis.
L’amour parental, l’amour paternel, c’est l’autre forme d’amour ultime. Est-ce que je pourrais réussir ma vie si je ne connais pas cet autre amour ultime ?
Non, clairement pas !

Mon chéri et moi nous connaissons déjà ce bonheur. Nous avons un merveilleux petit garçon de cinq ans qui comble nos vies. Notre petit ange c’est la lumière de nos vies, un bonheur à l’état brut, un trésor inestimable et indicible qui chaque jour nous remplit de joie, d’espoir et de vie sereine et merveilleuse. Qu’il soit là, avec nous, tout près à nos côtés ou avec sa mère avec qui il vit la moitié du temps. Cet enfant il n’est pas de mon sang, il n’a pas mes gènes mais il est de moi tout entier pour autant. Je suis son papa tout autant que l’est mon chéri son « vrai » père, peut-être même me reconnaît-il davantage que lui dans ce rôle tant il déferle d’amour sur moi.
Notre famille est déjà fabuleuse mais nous voulons la compléter, boucler la boucle : nous voulons donner un petit frère ou une petite sœur à notre petit ange. Nous voulons donner encore tout notre amour à un petit être qui sera notre enfant.

Même si je l’avoue j’ai une profonde angoisse – et somme toute paraît-il assez banale : est-ce que je pourrais l’aimer autant que j’aime mon fils ?