Sunday, November 23, 2014

post 24 novembre 2014

L’horizon s’est dégagé sur notre chemin de paternité !
Ouf quel bonheur d’être de nouveau sur les rails…
Et pour ça il faut louer la pugnacité et le professionnalisme de notre Ghizlane d’OAC.
D’abord l’écoute et la compréhension, face à une situation difficile à vivre moralement – d’autant plus au vu de notre histoire personnelle : nous qui avions déjà perdu ce temps et cet argent avec cette autre agence américaine. Leur slogan « we’re here with open arms » n’est pas usurpé, c’est rassurant de le constater en de tels moments.  Ghizlane, et même Souad, ont été présentes, ont su trouver les mots et la bonne attitude et se sont investies aussi, indirectement, dans le contentieux à venir.
Car l’histoire avec la surrogate qui s’est désistée n’est pas terminée, loin s’en faut, elle ne fait peut-être même que commencer, malheureusement. Bien que nous ne soyons signataires d’aucun contrat ni engagement juridique avec elle, comme c’est nous qui avons payé, c’est à nous de livrer bataille contre elle pour lui faire respecter les engagements qu’elle a signés avec l’agence. C’est assez ubuesque et plutôt difficile à comprendre vu de France (et pour nous, à avaler) mais c’est ainsi !! Notre avocat, qui est également celui de l’agence (et qui fort heureusement se révèle également quelqu’un de disponible, patient, compréhensif et professionnel), a dans un premier temps tenté un recours amiable… sans succès. Elle ignore la requête, elle qui apparemment est déjà engagée dans un autre processus, et espère que nous renoncerons. Mais cela n’arrivera pas ! Ne serait-ce que parce que ce serait trop facile et trop injuste ; et aussi parce que son attitude passée et le mépris qu’elle montre aujourd’hui envers cette requête donne indirectement raison aux détracteurs de la GPA. On ne peut concevoir de laisser passer et on se dirige donc vers un contentieux long et pénible, avec pour enjeu de récupérer ces 10.000$ dépensés et de clore ce mauvais chapitre.
Pour nous donner des forces, comme je l’écrivais ci-dessus, voilà que nous sommes revenus clairement dans le projet grâce à notre rencontre avec Stephanie, la petite trentaine, qui devrait devenir la nouvelle surrogate, trouvée par OAC – après une première personne qui finalement s’est révélée indisponible pour le projet. Nous n’avons échangé que par Skype mais on peut déjà en dire beaucoup, et surtout qu’un vrai courant passe entre nous, que comme disent les anglo-saxons : « we’re already bonding ». Quel changement par rapport à la précédente ! Comme le veut l’usage elle a une vie de famille stable, mariée depuis des années, deux petites filles, pour lesquelles elle a arrêté de travailler pour les élever. Au nord de la Floride, donc proximité géographique avec l’agence, les avocats, les psys… bref ce qui rend les choses plus simples. Et avec, pour elle, un dossier déjà à l’étude à la clinique de fertilité, une rencontre prévue avec notre donneuse (restée la même – elle est si parfaite !) et bientôt un voyage programmé à la clinique du New Jersey. En ligne de mire la perspective de signer le nouveau contrat d’ici la fin de l’année et une grossesse, pourquoi pas, début 2015. C’est pour elle sa première surrogacy, mais sa motivation est réelle, sincère, dans son souhait d’aider une famille qui ne peut avoir naturellement d’enfant à en avoir un – tout en indiquant aussi avec franchise que la destination de l’argent reçu en compensation est déjà trouvée : ce sera pour les études des enfants.

On est véritablement ravi que ce soit cette famille là qui nous soit désormais destiné, c’est une belle famille avec de beaux projets et une belle mentalité